Identification et tendances latentes (2)

Exemple : « ma mère s’inquiète tout le temps, donc je suis une mère qui s’inquiète tout le temps » . C’est ce qu’on appelle une identification… C’est une étiquette qu’on imprime en soi comme un tatouage...

« Ces identifications personnelles et ces images de soi, tendent ensuite à se prolonger de toutes les façons possibles, sous la forme d’un ego structuré, bien décidé à conserver la direction dans nos choix de vie.. »

« Quand une personne non consciente de son vécu dit « moi », elle ne fait appel le plus souvent qu’à ces enchaînements automatiques d’identifications qu’elle reconnaît comme vrais et par lesquels, elle a tendance à se définir… or « si la vérité est fausse, subjective, relative, incomplète… la série de déductions qu’elle en tirera sera logiquement aberrante, mais considérée  comme rigoureusement scientifique ». (C’est l’histoire du Nez de Socrate).

« Il importe donc de ne pas se tromper sur la nature des identifications et de les considérer pour ce qu’elles sont : un conditionnement de la pensée qui résulte à la fois de tendances innées et d’un ensemble  d’apprentissages, d’expériences et de conclusions, qui ont élaboré nos modèles… »

« Une personne à la naissance est nécessairement marquée par ces tendances latentes. C’est en quelque sorte « son pays », mais après un certain nombre d’années, personne à part elle-même,  et surtout si elle y demeure encore, car rien (sinon notre fidélité familiale au clan)  ne nous oblige à demeurer assujettis à nos inscriptions natales et, pas davantage, à entretenir indéfiniment les mêmes enchaînements réactionnels négatifs (répétitions dues aux transits sur les mêmes carrés, sur des amas, grandes pyramides, grands carrés, etc) : un esprit « libre » considérera qu’il n’a pas à se laisser ballotter d’un choix à son contraire, et jouer sa vie en pour-contre, au gré de ses réactions, attirances ou répulsions.

Lorsqu’il rencontre un conflit, il sait qu’il s’agit toujours d’un combat intérieur entre deux tendances paradoxales et, qu’il importe d’en trouver la résolution dans le sens d’un retour à son sentiment d’unité intérieure.

Ce que nous dit Irène Andrieu,  c’est que nous ne devons pas nous dédouaner de notre responsabilité personnelle, à l’égard de notre souffrance et de nos doutes transmis par l’éducation ou la rencontre de personnes qui ont pu nous influencer d’une manière qui ne nous convient  pas  (« je suis comme…, c’est la faute de… le psy a dit… j’ai lu un livre où). De même, être né sous un signe du zodiaque (ou un Ascendant), ne nous oblige pas à vivre seulement les tendances à la baisse de ce signe, car on peut activer en nous les plus hautes (voir la belle face cachée du  signe du scorpion).

En astrologie, ceux qui ont le plus de facilité avec cela sont les signes du  Verseau et des Poissons, les signes théoriquement les moins susceptibles de reproduire :  essayez de passer par vos maisons-secteurs, et par les planètes en Verseau et Poissons pour  fuir les réactions automatiques qui vous font souffrir (attention les Poissons sont fragiles au niveau des addictions, et les Verseaux sont parfois trop rebelles, ne choisissez pas l’action violente ou les drogues).

Le discours d’Irène Andrieu peut être questionné parce que la transgénèalogie, la mémoire cellulaire et la somatisation nous inscrivent d’emblée dans une famille, une Histoire  un contexte     collectif – notre culture  : au final, tout ceci nous laisse une marge de manœuvre variable selon les situations sociales.

Dans l’optique des psychologues , l’homme se veut entièrement libre, par le détricotage des identifications. Mais le fait est de savoir  si ce détricotage est positif : actuellement on parle de déconstruire les modèles allant même jusqu’au genre, par exemple à propos des femmes selon l’expression de S. Beauvoir « on ne naît pas femme, on le devient » c.a.d modelée par des codes sociaux contraignants ! 

Or,  il ne s’agit pas de faire table rase pour adopter n’importe quelles idées, croyances ou, absence d’idées et de croyances : la nature ayant horreur du vide, certains  insuffisamment structurées courent le risque  de se retrouver dans un désespoir bien plus grand.  Une personne privée de bases solides, de ses structures,  risquent fort de se retrouver comme une « maison construite sur du sable ». L’homme est un animal social, qui ne doit pas voir en l’autre son ennemi et, il peut être doux de vivre dans une  communauté épanouie !

La psychologie transpersonnelle des années soixante-dix a  redécouvert  qu’au-delà des nécessités de base, l’homme avait besoin de plus que du matériel, mais la grande majorité des humains est prise dans le piège d’un mode de conscience fondé sur la compétition des egos…  …et  ce petit singe tourne sans cesse dans nos têtes.

Chacun sa vie : nous sommes tous différents, l’astrologie est une tentative d’ordre dans le désordre apparent de nos personnalités. La sociologie étudie l’homme en société, l’anthropologie étudie l’homme dans son milieu, mais tous les hommes ont des personnalités différentes car la reproduction systématique conduit à la robotisation. 

Ne prenez jamais un aspect pour acquis bon ou mauvais, et faites en ce qui vous parait bon. Le bon est comme la vérité, il est personnel et la  moral  aussi, est faite  pour vivre en société.

 

 

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