Vénus : le pouvoir de l’amour

Stéphanie Cacioppo est professeure en neurosciences sociales, à l’Université de Chicago. Elle a fait de l’amour romantique son objet d’étude, depuis près de vingt ans.

Elle  dit dans  « Le Pouvoir de l’amour, Une histoire de passion, de deuil et de neurosciences » ce dont nous nous doutions déjà  mais preuves à l’appui – qu’ une vie amoureuse est aussi importante que la nourriture, l’exercice physique et l’eau potable, pour notre bien-être. Nous sommes même biologiquement programmés pour l’amour, et ne pouvons réaliser notre plein potentiel qu’avec lui.

C’est notre cerveau qui le dit, aidant notre corps à guérir, et notre esprit à mieux supporter la douleur.

Voici une analyse de Thomas Edye, bio énergéticien, sur les effets de la planète Vénus, mal intégrée. Le texte reprend les découvertes des psychothérapeutes comme Anne-Ancelin Schutzenberger.  Son approche relie le mental au  corps astral, aux chakras,   faisant la correspondance entre le chakra du cœur et, la planète Vénus.

« L’amour est toujours à considérer sous l’aspect de liens qui nous unissent les uns aux autres, et tout ce qui affecte ces liens va avoir un impact émotionnel. Lorsqu’un lien se crée ou se renforce cela procure de la joie, lorsqu’il est affaibli ou coupé, cela nous plonge dans la tristesse ; quand ce lien est entravé ou menacé surgissent la colère et la peur (peur de manquer).

« Vénus est la planète de l’amour : aimer l’autre, est oser qu’une relation avec autrui puisse se faire , mais la relation de cœur à cœur n’est possible que  lorsque de part et d’autre, il n’y a pas de « couche mentale » – mécanisme mental de défense comme l’évitement, etc – mise en place, pour protéger notre sensibilité par un archétype*, devenu négatif,  un   symbole  puissant  constituant un barrage entre nous et le monde, qu’on relie aux planètes, et qui se manifeste dans notre psychisme comme une partie de nous même.  » 

Nous allons essayer de voir ici comment libérer les blocages : 

« Selon Jung, Un archétype transgénérationnel familial est un schéma de souffrance qui se transmet au sein de la famille d’une génération à l’autre, en sautant parfois une génération , comme se transmettrait une maladie génétique, comme par exemple le manque de confiance en soi. Aussi longtemps que nous ne l’avons pas identifié en nous , il fait partie intégrante de notre être. L’archétype familial va symboliser les mémoires de nos grands parents et arrière-grands-parents. Il s’agit d’une répétition… L’archétype transgénérationnel n’agit pas dans le sens de l’expansion de la vie, et peut créer toutes sortes de conflits  en nous.*

« Il y a trois modes de fonctionnement : soit, nous nous identifions avec le schéma, soit nous sommes en état de lutte, soit nous nous sentons menacé. (une quatrième voie : se sentir détaché) selon Iréne Andrieu.. Les schémas ayant un impact sur le psychisme et affectant nos relations sont identifiables et il est possible de les repousser, l’archétype peut bloquer les émotions, être un mode d’évitement comme refuser de s’impliquer dans la vie, et, même une  projection négative sur les générations à venir (des mères déçues qui disent à leur fille : »on ne peut pas compter sur les hommes »)

Une telle démarche  connue est utilisée dans la psychologie jungienne…

« Vénus  sera révélatrice des entraves,  pouvant être un barrage à la véritable relation  qu’on nous   a signifié comme étant capitale dans nos relations d’amour avec soi ou avec les autres « . par exemple, la virginité  l’abstinence prônée comme valeur ultime ou au contraire l’idée de la performance viril,  la soumission aux désirs de l’autre (qui peut détruire notre estime de nous-même). C’est là que nous allons trouver les ruptures, les inversions, et les perversions de la chaine d’amour.

Pour ceux qui n’ont pas été désirés , ceux qui n’ont pas reçu assez d’amour étant petits, qui n’ont pas été conçus dans l’amour entre un homme et une femme, pouvoir aimer sera l’aboutissement de toute une démarche personnelle, facilitée par l’identification et, l’évacuation des schémas de non-amour ou d’amour perverti dans l’arbre familial…

« En relation avec Vénus, il n’y a pas que les schémas de non amour qui sont révélés,  et les schémas d’amour perverti, voir des schémas de perversion sexuelle : par exemple, une femme qui a subi un viol incestueux pendant son enfance, pourtant travaillé en thérapie, a fait apparaitre un schéma transgénérationnel de violences…

« Trop souvent, les démarches psychothérapeutiques visent à aider la personne à identifier un problème, puis à contrer ce problème par une solution  de type mental, en faisant cela, on continue de se situer dans une démarche de survie,  alors que la personne aspire à mieux…

« La vraie transformation*** se passe dans les profondeurs de l’être ; c’est une approche sensitive, et vous devez apprivoiser vos canaux de perception subtils, instaurer un rapport de confiance entre le mental et les sensations qui parviennent du  corps ; cela implique les couches profondes, casse de vieux schémas, fait bouger les montagnes. Pour accepter de vivre un remue ménage en profondeur, il faut désirer la transformation.. accepter que cela va nous remodèle.

« Changer et nous transformer est la seule manière à notre disposition pour rester véritablement en vie.  La résistance est en nous…l’archétype véhicule soit un mode de survie à une situation du passé, soit un mode d’évitement, une « fatalité » génétique. »

« Nos arbres généalogiques contiennent non seulement moult schémas énergétiques qui nous plombent, mais ils contiennent également des verrous,  des empêchements à ce que cela change. Alexandro Jodorowsky – reconnu pour ses réussites dans ce domaine,  bien qu’il soit un électron libre,  parle de la peur de perdre l’amour et la protection du clan qui est reliée à des conditions à remplir« . 

Je dirais que nous sommes retenues pas des injonctions paradoxales telles que : « je dois, je ne peux pas, j’ai peur. Ces conditions  sont souvent l’obligation de réussir financièrement et socialement, rester dans son milieu, être « comme »  au point de s’empêcher d’être soi-même,de se « sacrifier » pour plaire à son environnement. C’est particulièrement lourd pour les femmes qui actuellement essaient de s’émanciper mais sont rejointes par des injonctions à être d’abord mère – mais  battante – et critiquées de toutes façons dans ces deux fonctions, au lieu d’être aidée par les structures nécessaires.

« Dès l’instant où nous nous incarnons dans le monde dans une famille d’humains, nous plongeons dans un arbre familial, et établissons des liens qui nous unissent à cet arbre. De facto, l’arbre est un lien avec nous et réciproquement, comme un ensemble de lianes invisibles qui nous lient et nous envahissent, ficelé de la tête aux pieds. Certains de ces liens sont gentils, d’autres sont dangereux,   archétypes qui sont faits de schémas de peur. Or « changer, c’est oser s’exposer : un des éléments clés de la dynamique du changement est l’attitude mentale qui consiste à ne rien considérer comme étant immuable : le monde est impermanent » disait Bouddha...

« Quand un archétype « sort » de vous, c’est comme si certaines de ces lianes, venaient de vous lâcher. Cela fonctionne : couper les liens avec un archétype n’est pas un acte symbolique, son action est réelle sur le plan de la conscience, dans lequel sont construits les liens, et cela apporte un énorme soulagement. »

« La démarche consistant à rompre certains liens que nous avons avec notre famille** permet qu’il n’y ait pas de surinvestissement intellectuel à vouloir comprendre le présent par le passé. Il n’est pas nécessaire d’en chercher l’origine, car si nous devions la trouver nous serions impuissant à intervenir sur ce qui a généré l’archétype. Nous ne faisons que modifier les liens que nous avons avec un passé que nous ne pouvons changer, et qui de surcroît, n’est pas le nôtre ».

« Après, ce changement, certaines personnes vivent une déstabilisation. Cela est dû au fait que notre mental est chargé de maintenir la cohérence de notre être, à tout moment. Le cerveau qui est en relation avec nos organes sensoriels et notre corps à travers des influx nerveux, l’anime par un système de neurotransmetteurs. La grande différence entre notre cerveau et notre mental est que les structures du cerveau sont  moins fixes, alors que les structures mentales  le sont. Sous l’impulsion de la nécessité de ce changement, le cerveau physique va se remodeler.  Les yeux fermés, une majorité de personnes, se débattent avec un concert de pensées parasites, les « mécanismes de défense » agissant pour nous empêcher de nous détendre  en faisant le vide,  pour accéder à l’énergie lunaire , celle qui  nous permet d’être en contact avec nos émotions, tout ce qui vit en nous ;  car produire des pensées « futiles » demande de l’énergie !

« Quand les archétypes disparaissent, les pensées dévalorisantes disparaissent, laissant un grand vide. Une sorte de sentiment d’inutilité prend  le dessus, la lutte contre les archétypes ayant cessé d’être la priorité du cerveau qui s’est adapté, peut déstabiliser pendant quelques jours. C’étaient des réflexes conditionnés, des automatismes qui jouaient un rôle très important dans notre vie. Quand nous nous débarrassons d’archétypes , comme il s’agit d’un changement réel à l’intérieur de notre être, le mental doit pouvoir se reconstruire dans sa cohérence, et cela peut entrainer une période de fragilité, de dépression, qu’il convient d’accueillir.  Vous pouvez facilement imaginer qu’après, votre cerveau sera en état de restructuration. Un processus de transformation ne doit pas être compris par le mental, car le mental ne peut pas comprendre ce qui se passe à tous les niveaux de notre corps.

L’ouverture du cœur est perçue comme quelque chose de déstabilisant : « … Le processus de transformation, est de s’accompagner soi-même dans le changement, en essayant de s’observerplutôt que de s’identifier avec les symptômes. Il faut adoucir le regard critique que l’on peut porter sur soi-même , ou sur sa vie, sa destinée. Le mental reste le partenaire incontournable de la transformation, gardien de la cohérence : la personne devra porter son attention sur l’identification de ce qui ne lui appartient pas véritablement. » « 

La transformation  donne un nouveau potentiel d’évolution. Certaines personnes, perçoivent la reconnexion physiquement. Suite à des changements importants, certains ont beaucoup pleuré : on sait aujourd’hui que les larmes peuvent avoir un effet libérateur de tensions en nous. »

 

*Un archétype selon Jung est comme on les rencontre dans un mythe , les contes, les rêves, les imaginations ou les délires psychologiques une structure vide faisant office de matrice virtuelle. Ce sont les structures mêmes de la psyché. C’est une forme symbolique qui entre en fonction partout où il n’existe encore aucun concept conscient  et entrainer des phénomènes de fascination (Le vocabulaire de Jung par Aimé Agnel..).

Nota : Chantal Rialland psychothérapeute et psychogénéalogiste, auteur de « cette famille qui vit en nous » propose une démarche de libération, visant à récupérer son espace, à prendre conscience de son autonomie, et à repousser la pression du regard familial.

Bert Hellinger,  « Les constellations familiales », s’est intéressé à restaurer des relations justes à l’intérieur de la famille. Il y a une règle qui consiste à faire dire à l’enfant :« je te remercie de la vie que tu m’as donnée, mais je ne prend pas ceci ou cela ». Il arrive que la situation familiale constellées – lors d’une mise en scène des familles – mette en relief des schémas dysfonctionnels qui font apparaitre une chaine généalogique sans fin. De telles chaines font références aux pères absents, aux mères qui n’ont pas su accueillir l’enfant, laissant ces problèmes sans solution. 

Remarque : Ne cherchons pas ailleurs, la source d’un complexe de culpabilité,  lorsqu’ on  demande  à un enfant d’être une personne qui doit atteindre la perfection : tout cela  créé quelquefois de lourds complexes, A ce propos, dans l’enseignement des religions chrétiennes, et autres – qui ont cependant un autre but -, il est clair qu’il y a des manipulations mentales extrêmement violentes dans les formulations,  e des concepts invoqués qui n’ont pas lieu d’être,  notamment au niveau de l’idée    inculquée  dès le plus jeune âge d’être   coupable de « faute »  envers une personne disparue il y a plus de 2.000 ans, sans laisser de traces (exceptée  une citation   contestable dans le livre « La guerre des juifs »)  alors que son sacrifice était sa décision dès le départ,  à cause de son aveuglement, ou poussé par ses compagnons (on n’en sait rien) à vouloir être celui qu’on attendait ; il en va de même de toutes les traditions comme le loup garou, traditions  qui avaient pour but de nous assurer que quelqu’un veillait sur nous, de nous protéger du mal donné ou subit,  tandis que les temps actuels le remplacent  par des caméras et des robots dépersonnalisés, qui n’arrêtent personne. L’amour a donc bien des visages  si on le compare au  bouddhisme,  philosophie  deux fois plus ancienne qui enseigne l’amour  dans un plein détachement, sans coupable.