L’astrologie humaniste versus l’inversion des valeurs

L’inversion des valeurs, dont on parle beaucoup en ce moment – ou « l’antéchrist » – est un concept ancien qui stigmatise le fait « humaniste » par rapport à la tradition  chrétienne. L’humanisme  signifie : mettre l’homme avant, au lieu de lui sommet de s’humilier en s’agenouillant, devant un être supérieure dont il serait le serviteur, sinon l’esclave.

L’inversion des valeurs chrétiennes,  l’antéchrist,  serait qualifié de  moteur de  la domination, une excuse pour la conquête décomplexée, mais en fait, qu’avons nous vus jusqu’ici  dans les livres d’histoire*, et dans nos médias ? Le contraire !

On a conquis (et on continue à conquérir) au nom du fait religieux, les guerres  de tout temps sont saintes, bénies par les prêtres de toutes obédiences : le président des États-Unis à été sauvé par dieu, de la balle d’un supposé l’assassin**  et s’est fait bénir par au moins par cinq membres du clergé de toutes obédiences,  comme  désigné par le tout puissant, lors de son intronisation , dans le lieu  même où avait eu lieu la tentative de prise du capitole sous sa protection bienveillante… Le président russe, communiste depuis sa naissance, de parents communistes ayant fait la révolution bolchévique de 1917 – donc athée – se rend maintenant aux offices religieux…

Mais que ce soit l’un ou l’autre, ils ont un comportement décomplexé, plus exhibitionniste en ce qui concerne l’un, plus réservé en ce qui concerne l’autre, mais en aucun cas empreint de sagesse et d’équilibre. Ceci dit, il y a plusieurs façons de mal faire, croire qu’on a raison en est une.

Ce qui revient à comprendre que la religion, mieux qu’une caméra , sert à contrôler  le peuple « pour son bien « à le contenir dans une petite vie », et à l’empêcher de se révolter. C’est Marx qui le premier, l’a écrit.

Ceci nous montre que l’inversion des valeurs dont on parle,  et le  mélange des genres, c’est un peu la même chose, et qu’en aucun cas, il est bon d’adhérer à ces discours, car actuellement c’est encore du grand n’importe quoi, et cela est triste dans des pays où les gens ont tous appris à lire et à  écrire donc à penser (ou bien je me trompe ?). D’ailleurs, on commence toujours par empêcher aux femmes d’apprendre….

L’humanisme qu’on a vu fleurir à la Renaissance italienne, fut la libération de préjugés envers les individus de tout genre, le droit de chacun à vouloir être un acteur positif dans la société, avec son authenticité. 

L’astrologie dite humaniste est de ce point de vue une astrologie qui n’interprète pas en fonction de normes dictées par la projection  religieuse : mauvais/bon, bien/mal , mais permet à l’être de conscientiser les méfaits ou les mal-faits de son éducation, de sa vie familiale, sociale, pour devenir lui-même un individu libre mais stable, unifié, mais sage sans être masochiste.

L’astrologie humaniste libère  l’analyste  du poids du jugement, et l’analysé de la culpabilité d’être né à ce moment-là, sans pouvoir rien y changer. 

Cela ne veut pas dire qu’elle ne reconnait pas un « être suprême », qu’on peut appeler la nature, puisque c’est elle qui nous domine, car l’homme ne saurait la soumettre, ou entraver sa marche car « Tout est dans Tout » …mais rappelons Blaise Pascal, un farouche catholique qu’on qualifierait d’intégriste de nos jours,  mais surtout un philosophe optimiste : « l’homme est un roseau, le plus faible de la nature, mais à la différence de celle-ci,  il plie mais ne rompt pas. »

L’astrologie, selon Dane Rudhyar, fondateur de l’astrologie humaniste nous dit qu’elle « n’est pas une prédiction des événements, mais de phases intervenant dans le développement d’une personne que « le libre arbitre » est la mesure de l’aptitude de l’homme à être et à agir en tant qu’individu, que le destin est la mesure de sa dépendance à l’égard des structures déterminantes, que constituent les normes collectives et génériques… L’astrologie est née du poignant besoin d’ordre  éprouvé par tout être humain ».

L’astrologue se doit de chercher à définir et à comprendre « l’équation individuelle » du consultant, c.-à-d la manière dont il réagit et réagira en tant qu’individu  aux tournants décisifs de son existence, et cela n’est possible qu’en considérant le thème comme un tout..

Nul ne saurait déterminer à l’avance les actions et réactions d’une personne, parvenue à une individualisation authentique, libre dans les limites de ses structures génériques… car  limites et liberté composent notre vie à chaque instant…« .

 

*film : « Deux ou trois choses que je sais de lui » ou “2 or 3 Things I Know About Him…” 2006 , Film de Malte Ludin. L’ histoire d’un bon père de famille  nazi d’un fils et de deux filles, Hans Ludin, nommé ambassadeur en Slovaquie en 1941 qui signa la déportation de 70.000 juifs slovaques,  qu’il envoya à la mort, qui fut exécuté pour crimes de guerre en 1947.

**alors que cet homme était visible sur un toit à quelques mètres à l’œil nu, et qu’on peut se poser légitimement des questions, sur le fait de l’avoir ignoré.

nota : « générique » : concerne  un ensemble de personnes ou de choses,

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