Planètes, aspects, maisons

Les planètes* vues de n’importe quel endroit de la terre,  parcourent le zodiaque sur lequel ont été dessiné douze signes de 30°, ceci est une convention des astrologues, car certaines constellations -ou signes- font souvent plus de 30° et aussi parce qu’elles se sont déplacées depuis l’Antiquité d’un degré vers l’ouest tous les soixante-douze-ans, on se réfère donc, à la lumière que l’on reçoit sur terre, et le zodiaque démarre en Bélier au moment de l’équinoxe de printemps où la durée du jour égale la durée de la nuit, c’est la raison pour laquelle les signes se retrouvent décalés par rapport aux mois, le signe du Bélier démarrant le 21 mars (sauf changement de calendrier).

L’écliptique est la route des planètes sur laquelle elles circulent, vue de la terre. Les signes sont sur l’écliptique qui est notre zodiaque en deux dimensions sur le papier.

Les astrologues ont défini des affinités ou maîtrises entre certaines planètes et certains signes dont on dit qu’elles les maîtrisent parce qu’elles y sont bien, mais à part le classement de Ptolémée, les discussions sont encore vives  pour les nouvelles planètes découvertes comme Neptune et Pluton, Chiron.

Certaines planètes sont gérantes de plusieurs signes: Mercure est gérante du signe des Gémeaux et de la Vierge, Vénus est gérante du signe du Taureau et de la Balance, avec exaltation en Poissons, et Mars est gérante du signe du Bélier, et du Scorpion (avec Pluton depuis 1920). Les planètes gérantes sont souvent située ailleurs, dans un autre secteur du thème, aussi les aspects qui relient les diverses planètes sont importants car ils relient des secteurs de vie. 

Les planètes sont des énergies, qu’on personnifie dans le cas des analyses psychologiques et familiales, et les maisons sont des secteurs de nos vies dans lesquels se trouvent les planètes à notre naissance, vu de cette façon, on est sur un circuit que j’appelle « le tramway nommé désir »* au moment où l’on vient au monde.

Les planètes dans le ciel circulent à des vitesses différentes, quand on dit qu’ elles sont conjointes, c’est qu’elles sont très proches  dans le même signe, on dit qu’il faut un  écart (orbe) de 10° pour avoir une influence de l’une sur l’autre mais pour les luminaires on augmente considérablement l’influence, surtout en astrologie humaniste de Rudhyar.

Lorsqu’ une planète dans le ciel, lors d’un transit ou déplacement, arrive dans son signe sur votre thème, elle va donner un nouveau départ pour quelques temps, à cause de son énergie stimulante pour le signe, mais du style de ce signe dont peu restera quand elle sera dans le signe suivant (chaque signe bien que différent apporte une évolution et découle du précédent). Cependant, elle ne perdra pas tout d’un coup puisqu’en parlant d’énergie on a les résultantes de masse et de poids, comme avec une boule lancée dans une direction qui s’abat sur une autre, donc la planète sera colorée du signe et, de la planète qu’elle aura rencontrée et de sa force après avoir fait une conjonction (s’il y en a une).

Les planètes  font des inter cycles entre elles.

Il y a d’abord le cycle Soleil-Lune comme inter cycle de référence, et des inter cycles dont le cycle du Soleil avec Mercure, les inter- cycles Mercure- Vénus, Mercure- Mars, Soleil avec Vénus, du Soleil avec Mars et, ensuite tous les inter-cycles solaires avec les planètes lentes (comme par exemple les conjonctions fortes Soleil-Saturne et Soleil-Pluton).

C’est la raison pour laquelle nous naissons avec des aspects entre ces planètes qui sont différents d’un jour à l’autre.

Les planètes forment des aspects plus ou moins consensuels. Tous décrivent des problématiques qui nous secouent, et aucun aspect ne peut être maléfique dans la mesure où il est là pour nous initier à une vision de l’existence que nous devons affronter pour évoluer, mais l’évolution est douloureuse parce que nous recherchons avant tout la sécurité et la stabilité, alors que même la stabilité finit par nous lasser parce qu’elle est ennuyeuse pour beaucoup d’entre nous.

Les aspects rouges sont réputés difficiles (carré 90°, opposition 180°, sesqui carré 145°), les aspects bleus, faciles (sextil 60°, trigone 120°), les verts dits secondaires sont importants mais  agissent surtout au plan psychologique (quinconces 150°, septil 51°, quintil 71°).

Ces aspects sont les angles que forment les planètes entre elles et qui sont reportés sur l’Ecliptique. Il faut savoir que notre zodiaque de 360° n’est pas circulaire cependant l’ordre de grandeur fait que ceci n’agit pas sur les calculs à cause de la grande dimension*. Ils se mesurent de 30° en 30° ou de 45° en 45° et sont des composantes mathématiques.

On observe les déplacements des planètes dans le sens anti-horaire, (sauf quand on les voit rétrograder, ce qui est un effet d’optique vu de la terre). Pourtant lorsqu’on parle des positions planétaires dans le ciel natal, on jauge le thème avec les planètes dans sens horaire, parce que le Milieu du ciel ou zénith est à douze heure, comme sur une montre dont le cadran est partagé en douze parties.

Les maisons sont des secteurs du thème qui sont plus personnelles que ne le sont les signes, parce qu’elles sont en rapport avec notre heure, notre lieu de naissance, donnant notre ascendant. Cependant ne nous croyons pas unique, il nait des gens en même temps que nous qui ont le même thème. La différence entre nous tient au familial, au socio-culturel et à l’évolution intérieure, si nous ne vivons pas comme des animaux.

Il existe un thème type avec des maisons de 30° servant d’étalon, et un ascendant Bélier. Les nôtres sont tracés selon le système de maisons de Placidus, le plus utilisé où les secteurs sont inégaux faisant plus ou moins de 30°. L’entrée d’une maison, sa porte porte le nom ancien de cuspide, mais vous pouvez dire porte !

Des analogies entre les axes de signes et les axes de maisons relient des problématiques les unes avec les autres : on dit que le secteur I est comme le signe du Bélier, qu’il est régit par la planète Mars , le secteur II est comme le Taureau et régit par Vénus, ceci pour vous expliquer les rapports qui peuvent vous surprendre.

Le premier secteur est le lieu de l’ascendant, (ou des ascendants s’il y a un signe intercepté) celui du corps physique, du tempérament, du caractère, de la personnalité, tandis que le Soleil est un idéal mental et spirituel que l’on porte en soi : tout le travail consiste à parvenir à faire coïncider cet idéal solaire avec ce qu’on a comme AS, car c’est notre outil, le corps. Pour y parvenir, nous évoluons  comme individu, en passant par des crises personnelles qui peuvent nous faire monter ou descendre, et même nous couler.

On vient voir l’astrologue pour des prévisions, comme on veut savoir avec la voyance, or c’est différent, malgré toutes les tentatives de prévisions, il vaut mieux parler de potentialisations, en regardant les transits du jour sur le thème natal, les transits des planètes lentes sont très importants de même que l’axe nodal qui  est avec le nœud nord notre Ascendant dharmique, le but spirituel de notre vie, tandis qu’au noeud sud on hérite d’un passé, d’une hérédité et d’une âme perfectible.

Tout le thème tourne autour de ce but, et nous ne pouvons l’ignorer,  car tout nous y ramène de gré ou de force tant que nous n’y allons pas en conscience.

C’est la raison pour laquelle l’astrologue ne peut réellement pas  prévoir des faits précis avec certitude, et c’est tant mieux !