Toutes les vérités se valent – elles ?

Toutes les vérités se valent-elles ?

En ce moment, on nous fait croire* que toutes les vérités se valent : la France pays de Montaigne précurseur de Voltaire, se méfie de tout et de tous, aussi un consensus mou est de mise, mais il est passé de mou à agressif.

Dans les stand up des humoristes, sur les vidéos des amateurs qui s’y sont mis sur internet , on nous propose de « rire de tout » au nom d’une liberté qui n’est que celle du rieur qui rie de l’autre, et quelque fois de lui-même en nous renvoyant à nous. Le comique se teintant d’humour vache, fait recette.

Mais à quel prix ? Les sentiments des uns et des autres sont plus que chahutés : on passe du  cynisme à de la cruauté mentale. La psychologie de comptoir nous fait croire, que nous pouvons nous passer de l’effort de progresser intérieurement, parce que nous sommes déterminés par nos parents,  les premiers fautifs de nous avoir fait naitre dans un monde dépourvu de protection, dès lors qu’on n’a pas d’argent ; désormais nous n’avons plus le droit de croire en autre chose qu’en nous,  notre ego, notre libre-arbitre tout puissant, nous ne sommes  ni responsables, ni coupables !

Or, nous nous sentons faibles et démunis : par le gouvernement qui prend des mesures sans nous consulter sous prétexte qu’il a été élu par 25% de la population (sur 50% qui votent), par le climat qui nous apporte des phénomènes  sans précédent, par les serviteurs du culte, qui ne sont plus admirables depuis la mort de l’abbé Pierre et de sœur Emmanuelle et, les appels au meurtre dans les lieux de culte extrémistes de tous bords, par les policiers qui sont démunis devant la violence gratuite qui les envoie au cimetière, par les enseignants chargés de l’éducation qui développent une allergie à leurs élèves et à leurs parents incontrôlables, par la médecine dont les médicaments nous empoisonnent au lieu de nous guérir, par l’armée qui se bat sur tous les fronts, mais n’assure plus pour les enfants de la nation le service militaire faute de moyens , par l’industrie alimentaire qui tue nos paysans, mais ne limitera jamais la taille de ses emballages plastiques tout en nous faisant payer les sacs mis à notre « disposition », ce qui multiplie encore leur profit tout en donnant l’impression de participer à la sauvegarde de la planète, et par le changement de paradigme qui n’est toujours et encore que le bien être de quelques privilégiés !

C’est possible que les jeunes soient fainéants, les vieux égoïstes, et si les riches sont protecteurs des faibles comme au bon vieux temps où on redistribuait les richesses au compte-goutte, nous en sommes responsable : après tout si nous avons fait la révolution, mais qu’après nous nous la sommes  fait voler par des bourgeois enrichis sur le dos de la noblesse (enrichie sur le dos des paysans), n’est-ce pas de notre faute ?

Et si les humoristes se moquent de nous parce qu’il est évident que nous courrons sans réfléchir après la poule aux œufs d’or, du berceau jusqu’à la tombe, c’est tant pis pour nous !

Arrêtons-nous pour faire le vide, car nous n’empêcherons jamais rien ! Les grandes phrases « pour que cela ne recommence pas » n’ont servi à rien : ça recommence, les pauvres ont changés de couleur.

On nous a enseigné que Montaigne disait « vérité en de ça des Pyrénées, mensonge au-delà », mais il n’y a plus de frontières, on nivèle tout au nom d’une égalité fantôme,  comment pourrions-nous avoir une identité ? Comment pourrions-nous nous identifier ? Savoir qui nous sommes ?  

Un lien invisible nous unissait les uns aux autres mais les amoureux d’une région, d’un lieu, sont priés de circuler, soit parce qu’ils n’ont plus les moyens de rester chez eux, soit parce que le lieu intéresse les constructeurs qui feront des immeubles à la place, comme en Chine où les gratte-ciels inondent les vieux quartiers « insalubres » ; On démembre un corps pour l’affaiblir, on dissout les attaches, on vide les terroirs. Des êtres hybrides à qui on fait tout avaler prennent place, le lien familial, social, n’existe plus faute de famille, de villages, car on vide aussi les villages en enlevant ce qui faisait vivre les habitants ! Il n’y a plus que le « bizness » de quelques-uns pour faire courber l’échine aux autres.

Oh ! Ne me taxer pas de marxisme, je ne suis rien parce que maintenant  tout se vaut , puisque le mépris de l’autre est érigé en doctrine.

C’est un peu « flippant » ? Oui mais le monde en ce moment est soit « flippé » soit drogué, ce soit disant bon vin que vous buvez, ce joint que vous fumez peut-être, ces médicaments pour dormir, et j’en passe : rien de tout cela n’est sain.  Beaucoup disent, je ne veux pas le savoir, je résiste, je ne veux pas céder aux alarmistes, aux menaces, c’est bien !

Que peut nous faire comprendre l’astrologie millénaire et celle des humanistes, celles des bouddhistes ?

L’ancrage, c’est la terre,  notre terre, allez sur une autre planète n’est franchement pas possible. L‘air, c’est notre mental, il a besoin d’espace, mais d’un espace sain (saint ?),  le rire est salutaire mais il se transforme vite en sarcasmes. Le vide intérieur est couvert par des paroles, les paroles deviennent des ragots et des critiques. L’eau se sont nos sentiments et les sentiments doivent être propres (non pollués), le feu nous apporte sa lumière, sa chaleur, si en brulant il assainit  il brule aussi. Un équilibre est donc nécessaire entre ses énergies qui sont nos énergies vitales

Vous vous sentez victimes : faites de la méditation*, du yoga, écoutez de la musique, recentrez-vous sur la nature, soyez ceéatif, soyez humain, n’ hurlez pas avec les loups.

* rappelez – vous la chanson « Foule sentimentale » de Souchon « On nous fait croire, que le bonheur c’est d’avoir, de l’avoir plein nos armoires »

*rappelez-vous les paroles de Germaine Holley  : « La réflexion c’est déjà le contraire de l’expansion et, pour l’homme moyen, la réflexion c’est déjà un effort. » (texte sur Saturne).

 

 

 

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