A-t-on vraiment intérêt à faire ces prévisions à long terme, au moment de la nouvelle année ?
Dans des moments difficiles, on se demande toujours « qu’est ce que cet univers froid, veut de moi ? » Comme lorsqu’on envoie des vaisseaux dans l’espace pour savoir s’il fait meilleur ailleurs, on est enclin à vouloir savoir si demain sera meilleur, alors qui polluons notre vie, en courant toujours après autre chose, sans apprécier ce que nous avons. L’astrologie est un guide qui peut nous aider à passer des moments où rien ne va plus, sachant que ces moments vont finir comme lorsqu’on voit la lumière au bout du tunnel, parce qu’ils sont programmés mais inévitables qu’on en soit responsable ou pas. Cette certitude peut nous permettre de lâcher-prise.
L’esprit de l’astrologie – la science, la logique des astres – est de nous montrer des directions, des moments, mais chaque rendez-vous ne se vit pas en quelques instants, ni quelques jours, non pas pour passer à autre chose lorsque le moment sera passé, ils s’impriment en nous pour une éducation, une formation personnelle, même s’il ‘est mauvais de s’appesantir sur le désagréable, le douloureux mais la précipitation, le zapping nous empêche de faire fructifier nos expériences.
De mon point de vue, considérer le cycle des planètes les plus lentes est capital. Elles constituent le fond sur lequel nous évoluons. Ceci doit nous faire comprendre l’inter-action entre nous et le monde qui ne se mesure pas à court terme.
C’est en pensant nos actions au long terme et, en changeant intérieurement qu’on s’oriente différemment, et qu’on devient un peu plus « acteur » de notre vie, ce n’est pas l’opportunisme des transits rapides, qui doit nous guider, même si ça nous donne un petit coup de pouce (Vénus reste environ trois semaines seulement dans un signe).
Les aspects rapides sont d’une importance TOUTE relative, même pour notre quotidien, ils sont des instants T dont la Lune est le gong, bons pour certains, durs pour les autres. ainsi paradoxalement, ce sont les cycles longs qui nous “enseignent” notre destinée : retour de Saturne à la même place, ou retour sur l’ascendant, Uranus qui change de signe tous les sept ans, les carrés des très lentes Neptune, Pluton, et même Chiron dont le cycle excentré, croise très peu les autres planètes en revenant à sa place natale tous les 50 ans. Entre temps, le monde change et nous changeons aussi.