Hugues Aufray, bientôt 95 ans toujours beau, irrésistible avec sa voix grave et haute en même temps, toujours la pêche, il propose une compilation de ses succès des chansons de Bob Dylan, qu’il avait traduit avant de les enregistrer, fruit d’une belle amitié entre eux deux, ces belles chansons humanistes et entrainantes. Il a enregistré 39 albums (dont 31 en studio) et 75 singles en plus de 65 ans de carrière.
Sobre et distant avec sa Lune en Verseau, il ne revendique aucune appartenance à un groupe politique bien qu’on l’ait cru engagé parce qu’il chantait aux congrès communistes. S’il est humaniste il n’est ni d’un côté, ni de l’autre, avec son Mercure en Vierge et son Kiron au nœud nord qui voient les failles de chacun des deux bords.
Mais c’est un idéaliste avec son Soleil en Lion, conjoint Neptune en Vierge. Né presque deux jours avant la pleine lune, Soleil 25°Lion, Lune 1°Verseau, il a hésité avant de se lancer dans la chanson, attiré par l’art, la sculpture avec sa Vénus en Cancer en MX, sextile nœud nord en Taureau trigone nœud sud. Mais chanter est une forme d’art – également qualifié d’art mineur par Gainsbourg, (excellent dessinateur lui-aussi). Certes, il a chanté et appris à jouer de la guitare, quasi poussé par le destin , de rencontres en rencontres qui l’ont favorisé, mais il aime sculpter, ce qu’il fait fort bien.
Sa Vénus en Cancer est quindécile, 165° , à sa gérante en MV, sa Lune Verseau, un aspect accrocheur qui ne lâche à aucun prix, une fois qu’on a réalisé en conscience ce que l’on veut avoir et faire. La chanson malgré lui, le talent malgré lui, la chance malgré lui, il en a vécu et en vit encore.
Il a cravaché avec Mars 28° sur l’AS 23°, maitre de sa MVIII : son tempérament est de feu – trois planètes Soleil 25° trigone Saturne en Sagittaire 23° , sesquicarré Uranus en Bélier 11°- enthousiaste avec l’air de la Lune et de Jupiter. Cependant, trop gentil, il a été souvent abusé, trahi semble-t-il – Vénus en Cancer , Lune en Verseau, Neptune en MXII en Vierge – car on a profité de lui, de son travail de traduction ; le seul ancrage est son Mercure en Vierge, et son nœud nord en Taureau qui lui demande de s’assurer la sécurité, car la lune noire en Capricorne, ne l’a pas fait.
Avec le nœud sud en MIII allant vers la MII, il aurait compte tenu de son travail et de sa longévité moins gagné, que ses amis Johnny, son cadet, car bien que Lion, sa Lune en Verseau le porte à l’humilité à un certain désintérêt pour l’argent,, à une distanciation : nœud nord en MVIII conjoint Chiron en Taureau, avec Mercure en trigone en Vierge et Neptune en MXII , trigone Saturne en MIV.
Naturellement sobre, il n’a pas voulu faire partie des groupes de fêtards, des soirées trop arrosées et plus. Il est resté sur son quant-à-soi, bien qu’il est son Milieu du ciel encadré par Vénus et Jupiter en Gémeaux, un signe jeune, et naïf bien que sous la maitrise de Mercure en Vierge, plus méfiante . Le quindécile de cette Vénus à la lune noire et à la Lune y est surement pour quelque chose : d’un côté la force de vouloir y arriver et de l’autre la conscience que tout sacrifier, tout accepter de ce milieu pour y parvenir, n’en valait pas la peine , Lune Verseau septile Uranus et carré de Vénus à Uranus.Il dit qu’il doit sa longévité au fait qu’il ne s’est pas non plus engagé dans des combats politiques, pourtant sa rencontre avec Bob Dylan a été un tournant fantastique dans sa carrière. Hugues Aufray ne triche pas, ne se vend pas : c’est un être libre ! Le style dépouillé du troubadour-version américaine, lui convient mieux : « Ça passe ou ça casse ». Or la liberté de paroles est un engagement contre l’establishment, le convenu, le consensuel.
C’est la force du quindécile de Mars à 28°sur l’AS 23° à Uranus à 11° en MVII, les autres : on peut ajouter à cela une vision claire des buts, avec Pluton conjoint Vénus en Cancer au MC, maitre du nœud sud en Scorpion, qui lui a sans doute donné plus d’une fois, l’impression de vivre dans un panier de crabes : son père lui avait dit « qu’il ne voulait pas qu’il finisse comme Van Gogh« . Car son père, Saturne en Sagittaire en MIV, avec la lune noire moyenne en Capricorne à 10° (une belle-mère, une grand-mère ?), lui a transmis une vision négative du métier d’artiste , du monde de l’art, et il a du se débrouiller sans son aide !
C’était l’époque où l’on partait aux États-Unis, où il a découvert la musique country-folk engagée de Bob Dylan, un illustre inconnu à Paris, tandis que Johnny (Soleil Gémeaux AS Vierge), plus tard, a préféré le rock-and-roll d’Elvis Presley. Mais ne nous y trompons pas, ils étaient amis mais concurrents, car Johnny son cadet , formé depuis l’enfance au showbiz, fut un concurrent au hit parade.
Hugues Aufray continue les tournées et vient de se marier avec Murielle (voir biographie), sa cadette de 45 ans. Il continue parce qu’il pense que les jeunes d’aujourd’hui n’ont plus beaucoup d’espoir et que ses chansons peuvent les aider, il réalise son Kiron au nœud nord en Taureau, apporter un sentiment de sécurité dans un monde qui semble en manquer de plus en plus.
Biographie : Hugues Jean-Marie Aufray est le troisième fils de l’industriel Henry Auffray (lui-même fils de l’homme politique Jules Auffray) et d’Amyelle de Caubios d’Andiran (1898-1992). Il est le frère du physicien Jean-Paul Auffray (1926-2022), de l’actrice Pascale Audret (1935-2000) et l’oncle de l’actrice Julie Dreyfus. Il a également eu un autre frère, Francesco (1928-1955), chanteur classique, dont le suicide à l’âge de 27 ans à Montréal l’a profondément marqué. Il est également, par son père, l’arrière-petit-fils du philosophe Amédée de Margerie.
Quand les parents d’Hugues Aufray divorcent la famille quitte Paris pour Sorèze dans le Tarn, terre de leurs aïeux, où il est élevé par sa mère. Pendant la guerre, il est élève (1941-1945) au collège chez les dominicains. Après avoir vécu à Madrid avec son père en 1945, où il poursuit sa scolarité au lycée français pendant 4 ans, Aufray regagne la France et commence à chanter en espagnol, très vite interprète les chansons de Félix Leclerc, Georges Brassens, Serge Gainsbourg, etc. gagnant du concours Les Numéros 1 de Demain, il est remarqué par Eddie Barclay qui lui fait enregistrer son premier disque en 1959. Marié le 18 décembre 1951 avec Hélène Faure, danseuse, petite-fille de l’historien d’art Élie Faure, morte le 6 octobre 2022. Le couple a deux filles, Marie (née en 1954) et Charlotte (née en 1959).
En 1961, après le succès de la chanson Santiano qui le propulse sur le devant de la scéne, Maurice Chevalier l’invite à New York où il reste finalement un an. Il passe pendant ce séjour un contrat avec le célèbre cabaret de Manhattan, le Blue Angel, où il rencontre un groupe formé de trois jeunes débutants Peter, Paul and Mary, qui interprète des chansons d’un dénommé Bob Dylan. Peter, Paul et Mary introduisent Hugues Aufray dans le milieu des « folk-singers » et c’est à cette occasion qu’il va à Greenwich Village rencontrer Bob Dylan avec qui il se lie d’amitié rapidement.
En 1964, Hugues Aufray représente le Luxembourg au concours Eurovision de la Chanson ; il se classe 4e avec sa chanson Dès que le printemps revient.
Hugues Aufray puise son répertoire dans le folklore espagnol, anglo-saxons et latino-américain, ainsi que dans le blues et le rock. Certaines de ses chansons sont parmi les plus connues des français, comme Stewball ou Santiano, adaptée d’un chant de marins anglais qui combattirent aux cotés d’Antonio Lopez de Santa lors de la guerre entre le Mexique et les États-Unis de 1846-47.
Auteur, il réalise parfois les arrangements ou la musique, et co-signera avec les paroliers Vline Buggy et Pierre Delanoë, Jacques Plante, Claude Morgan, etc. Il travaille également avec de nombreux compositeurs, tels que Jean-Pierre Sabar, Georges Augier de Moussac, Guy Magenta etc et interprète les chansons d’autres auteurs comme Serge Gainsbourg, Félix Leclerc et Georges Brassens,, Roger Miller… musiques folk US et sud américaines. .Premier à découvrir Bob Dylan, il en a adapté les chansons. Ses traductions de textes anglo-saxons, notamment ceux de Bob Dylan, édulcorant souvent la crudité du texte original, mais pas le sens. En juillet 1984, il chante The times they are a-changin’ en duo avec Bob Dylan au parc de Sceaux et à Grenoble.
Il partage sa vie entre sa maison aux alentours de Paris et sa ferme de l’Ardèche. Passionné d’équitation, il a créé des spectacles équestres (les Cavaliers sans frontières), des stages d’équitation pour enfants, un ranch dans les Alpes. Il s’est beaucoup intéressé aussi à la voile et consacre une partie de son répertoire à la mer et aux marins. Ses textes combattent le racisme et l’intolérance, la chanson « Les crayons de couleur ».