Chiron en Bélier ou en maison I

Avant de commencer, un mot sur la question de l’équivalence maison – signe mis en valeur par des astrologues dits humanistes : notre planète terre  ayant bougé par rapport aux constellations que nous voyons  dans le ciel du fait de la précession des équinoxes, les astrologues humanistes ont pensé au XXe siècle, que  les maisons sont plus personnelles que les signes et ont  reporté sur les maisons certaines des notions des signes, bien qu’il y ait des nuances entre les deux. Pour les signes, on peut parler de tendances latentes accolées à chacun d’entre eux,   pour les maisons on parle de destinations et on file la métaphore.  Le signe  donne la nuance, le style, mais l’injonction  principale vient de la maison, qui parle de destinée.

Lorsqu’il  y a un amas dans une maison, même dans un signe qui ne lui correspond pas, on a constaté  qu’il y avait de fortes correspondances avec le signe en analogie, dédié (amas en MVIII : signe du Scorpion fortement acté positivement ou négativement dans le thème, avec Pluton en position forte, etc). 

Au travers des analyses karmiques, psychologiques, transgénérationnelles, Chiron  serait  responsable d’une certaine  souffrance en rapport avec le signe ou la maison mais, pourrait être un facteur de consolation,  de  d’éveil, de passage vers une spiritualité.

Avec Chiron en Bélier ou en maison I , maison du « j’existe, je suis » ,  nous sentons qu’il y a une blessure quelque part, comme si nous n’avions pas tout à fait le droit d’être là.

Une fois que nous avons appris que la vulnérabilité que nous craignons, est en réalité un atout plutôt qu’un handicap, le sentiment que nous avons le devoir de lutter pour affirmer notre existence, peut s’apaiser. On peut prendre exemple sur les autres, en leur emboitant le pas, choisir  une cause qui n’est pas la nôtre. Un esprit guerrier et son cortège de bravades compensent la douleur, le doute de soi. En cas de tension émotionnelle, le réflexe est de passer à l’action sans attendre, souvent prématurément. « Nous faisons alors preuve d’une autonomie presque militaire, convaincus de devoir y aller seuls (exemple Churchill).

Là où devrait se trouver un sens du moi, il y a une  béance. Dans leur enfance ces personnes ont (peut-être) connu un environnement où l’agressivité refoulée ou exprimée était monnaie courante. Survivre signifie  apprendre à plaire et à calmer les autres.

Plus tard dans la vie, on apprend qu’il vaut mieux cacher ce que nous voulons réellement,  pour éviter que des forces extérieures ruinent nos plans. Nous nous retrouvons exactement, avec ce que nous ne voulons pas.

« Apprendre à ne pas se focaliser sur ce qu’on ne veut pas, et sur  ce que nous voulons vraiment,  est une des leçons  ; cela mène à voir la différence entre ce que l’on veut et ce dont on a besoin. On commence alors à comprendre qu’au niveau de l’âme, on reçoit ce dont on a besoin, plutôt que ce que l’ego choisirait et, à considérer de manière plus approfondie toute la question de la volonté. Car, cette énergie puissante peut se révéler aussi fragile qu’une bulle de savon, la personne se dégonfle et est en proie à l’insécurité : c’est  souvent à l’origine des relations où des questions de dépendance/indépendance surgissant en écho à la maison VII, avec  des situations d’impuissance.

« Quand Chiron est en Maison I  ou fin de MXII (les débuts ne sont pas faciles, chaque départ sera marqué de peur. La nature de cette lutte, sera indiquée par le signe, dans lequel se trouve Chiron ou l’AS.

« Toute planète en maison I, représente une énergie « archétypale » rencontrée dans la petite enfance, souvent, elle se transforme en une pseudo-identité, dont nous devons nous « débarrasser » au cours de la quête de notre nature profonde ». Notre nature profonde correspondrait au gouverneur maitre du signe de l’AS.

« Avec Chiron, il peut y avoir identification avec le guérisseur blessé, une personne peut prendre le rôle de guérisseur pour sa famille et amis. Cela se poursuit et, peut même devenir une activité professionnelle, afin de gérer un sentiment de blessure. »

« L’exemple de Jung avec Chiron en Bélier (en MIII, de la communication technique, et conjoint à Neptune maitre de la MIII, avec comme maitre Mars en MXI en Sagittaire)  est intéressant : ses différends avec Freud l’amenèrent à créer un modèle novateur de l’inconscient ,  basé sur l’exploration de son propre monde intérieur par des expériences concrètes. 

« Cela peut être le corps qui peut être source de gêne,  d’une honte, que personne ne voit, sauf le porteur. Le handicap physique ou la maladie initiatique qui change le cours d’une vie sont des thèmes que l’on retrouve fréquemment. « On peut tomber alors dans le rôle de la victime comme dans tout triangle victime – bourreau – sauveur.*

« Les personnes qui  ont Chiron en maison I ou en Bélier ont le talent de responsabiliser les autres.

Certains découvriront après avoir abandonné la quête et la sensation de vide, un sentiment de leur existence.

Actuellement,  Chiron en Bélier est une demande d’identification, la liberté d’être soi-même, qui peut se manifester par la violence de Mars, en refusant les limites.

D’après et grâce au livre de Mélanie Reinhart. « Chiron et la voie de la guérison ».

* Autre exemple, l’inventeur de l’homéopathie, S. Hahnemann avec Chiron en I en Capricorne qui formula les principes de la médecine homéopathique.

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