Jean D’ormesson, plein d’humour, l’avait dit : « Il ne faut pas mourir en même temps qu’une star du showbiz, c’est ce qui était arrivé à Jean Cocteau, mort en même temps qu’ Edith Piaf.Il est mort en même temps que Johnny Hallyday.
On ne devrait pas opposer les deux, la notoriété est une affaire de culture, il y a la culture populaire de Johnny qui n’a rien de péjoratif, celle qui fait mouche à tous les coups, car elle passe par le ressenti et, un petit monde de la culture qui fait appel à l’intellectuel pour exprimer le sentiment au travers d’arts plus difficiles à atteindre, dans un monde de plus en plus fracturé. Jean D’Ormesson pourtant avait fini par franchir la barrière qui sépare les deux, car il était devenu le personnage sympathique et, attendrissant du vieux monsieur exquis, qu’on aurait aimé rencontrer.
Jean d’Ormesson fut un grand écrivain puisqu’il rentra à la collection de la Pléiade de son vivant et fut le plus jeune académicien à 50 ans.
Né le 16 juin 1925 à 5 h 25, sa vie fut celle d’un homme privilégié, aussi tout l’oppose à Johnny Hallyday qui était né « de la rue » puisque Jean D’Ormesson fils d’ambassadeur était né dans un château, et était assez âgé pour être son père : tout les opposait au départ, pourtant ils se sont rencontrés et sont mort durant la même semaine.
Ce qui plaisait chez lui, depuis qu’on le voyait dans les médias, c’était sa légèreté, son charme, son humour. Il avait une conversation délicieuse, féminine. Cependant à sa mort, on s’est empressé de rappeler ses positions politiques extrémistes de droite, lorsqu’il fut directeur du Figaro (qu’il avait d’ailleurs regretté par la suite). La mort n’efface pas tout.
Aussi je ne traiterais que l’écrivain, l’homme qu’il est devenu. Après tout, tout le monde change. Il ne se mit à publier des livres qu’à cinquante ans, mais ensuite n’arrêta plus. Il devint donc, le plus jeune académicien et son intervention dans ce club masculin très fermé, fut de faire nommer la première académicienne, Marguerite Yourcenar, ensuite il favorisa la candidature de Simone Veil, à laquelle il fit un discours d’entrée émouvant.
Comment était-il dans l’intimité ?
Il raconta qu’il se fâcha avec son père, car jeune homme, il s’enfuit avec sa cousine dont il était amoureux.
Né dans un magnifique château entouré d’hectares de jardin, qu’il dû abandonner lorsque la fortune de ses parents ni suffit plus, il se maria dès 1962, avec une héritière. (Il disait que c’était les cinquante premières années de mariage qui étaient les plus difficiles). Il a été très fier de sa fille nommée Héloïse, qui a publié deux recueils de ses chroniques, une pièce de théâtre, un roman dans la maison d’édition qu’elle a fondé seule, en 2004.
C’est elle, qui a recueilli la dernière page de son dernier roman, terminé le jour de sa disparition, qu’elle lut tel un testament intellectuel, lors de l’émission « Le plaisir de lire », le lendemain soir. On se rappelle de son tour du monde à la voile, lorsqu’il avait vaincu le cancer. Il savait vivre pour ne pas mourir, il avoua : « j’ai eu beaucoup de chance ».
On parlait de lui comme d’un grand séducteur. Son thème avec des trigones d’eau reflète sa perméabilité, sa capacité à s’adapter. La Lune est en trigone avec Neptune, ce qui fait l’inspiration et le talent, elle est également en sextil au Soleil en Gémeaux, en compagnie de Mercure lui donnant un mental de jeune homme quelquefois farceur.
Le trigone entre Uranus 25° Mars 23° montre la capacité à agir, à réagir, à innover et, à se transformer pour s’adapter, une main de fer dans un gant de velours.
Son charme venait de sa Vénus à l’ascendant, mais son magnétisme venait de sa Lune noire en conjonction avec Pluton qui lui donnait une grande force passionnelle, quant à son originalité, elle venait d‘Uranus au Milieu du Ciel et, son succès auprès des autres de Jupiter (rétrograde) en secteur VII.
Mais l’opposition entre les planètes, l’ascendant et Jupiter dénotent une inflation de l’ego; le fait que Jupiter à 20° 30 forme un yod avec deux quinconces Jupiter-Mercure 19° 30 et Jupiter-Neptune 20°30, un sextil Mercure-Neptune et, qu’il se trouve avec un point réflexe en face, doté de la planète Mars, provoque des prises de conscience qui permettent de s’en rendre compte. L’opposition Jupiter-Mars sert de révélateur, d’abord il s’agit d’un conflit au niveau des affaires philosophiques ou religieuses et, petit à petit par les contradictions qui surgissent dans la vie, on va agir en pleine conscience pour alors apporter quelque chose de positif aux autres.
Le yod a un mode opératoire qui est de vivre une fatalité lors des transits de façon à évoluer.
Son talent venait de son trigone d’eau, qui fait la plasticité et l’inspiration, l’accent étant mis sur le narcissisme, avec le signe du Cancer en ascendant, également maitre du secteur II, qui contient l’amas de planètes : Vénus, Pluton, Mars. Vénus. Vénus ainsi accompagnée, on comprend qu’il devait être passionné.
On note que Mars à 23° en Cancer, maitre de la Lune à 26° en Bélier, est relié avec elle par un carré. Cette Lune est également en carré avec Jupiter opposé à Mars. Cet aspect est celui d’une personne qui remet toujours au lendemain ce qu’elle pourrait faire le jour même, c’est une personne qui aime prendre la vie du bon côté.
La Lune est donc apex (sur le sommet du triangle formé, elle est mise en valeur), comme c’est le maitre des planètes dans le signe du Cancer et, de l’ascendant, la Lune a une énorme incidence sur son caractère qui était surement un peu lunatique, capricieux, sous le verni de la « pseudo souplesse » des signes d’eau.
Je rappelle que le signe du Cancer est un des plus obstinés qui soit dans le zodiaque. Il avance inexorablement vers son but, tout en ayant l’air de changer de direction, d’hésiter, en fait il remonte le courant, se mettant tantôt à découvert, tantôt à l’abri, se protégeant de la vague, se repliant sous un rocher.
Finalement, sa vie amoureuse ne fut pas si facile puisqu’on trouve Saturne en Scorpion en maison V, maitre de sa maison VII, et que Jupiter rétrograde en VII est relié par un quintil de 72° à Saturne, indiquant une évolution spirituelle possible dans les relations de couple, d’association et de partenariat. Il y aurait encore à dire sur son interception Gémeaux-Sagittaire dans l’axe VI-XII, qui est surement la cause de sa tardive vocation d’écrivain, puisque c’est l’axe de la communication confiné dans l’axe karmique de l’isolement.
Bravo Emma ! je trouve que c’est une excellente analyse de Jean d’Ormesson. Il est décrit exactement comme je l’imaginais . Pour ce qui est du couple avec sa femme, je pensais que lui étant un Bœuf dans l’astrologie chinoise et son épouse un « Tigre » (ces deux signes étant plutôt incompatibles en amour sur la longue durée) que c’était un peu pour cela que ce ne devait pas être de tout repos…. pour elle… J’ai connu des couples Bœuf-Tigre et je plains le Tigre en général ..
Bonne journée