Le jugement et la critique systématique de nos jeunes contemporains

Actuellement,  à cause du réchauffement climatique, que je ne remets pas en cause , les critiques fusent sur la gestion de la planète, comme si la population mondiale avaient eu toutes les clés, au moment où se produisit l’expansion économique.

Il est dangereux de juger et de reprendre des arguments de partis extrémistes qui ont fait des ravages. La mode du dénigrement des anciens fut utilisée, par exemple, par les régimes totalitaires et extremistes  qui ont envoyés les générations des anciens, leurs parents,  (bref tout ceux qui avaient vécus avant eux), dans des goulags et camps de concentration. 

La révolution industrielle qui a transformé le paysage ne s’est pas faite en une génération, qui serait celle d’après guerre. La révolution industrielle  s’est produite à la fin du XIXe siècle, et deux guerres  durant le XXe en Europe , ont donné un arrêt sévère à celle-ci.

On est loin encore du gaspillage : durant cette période, tout est fabriqué en atelier en Europe, le travail à la chaîne en est à ses débuts, inventé aux États-Unis  par Ford en 1910, et déjà le film de Chaplin dénonce les cadences déshumanisantes.

C’est peut-être là que va se nicher le plus grand danger du monde moderne, mais cela a fourni du travail à des milliers de gens qui crevaient de faim après la crise.

La première guerre  de 14/18 provoque un stop à l’expansion  en tuant des millions d’hommes en Europe,  puis c’est  la crise de 29, notamment crise agricole aux USA et dans le monde occidental,  (film et livre « les raisins de la colère« ).

Puis la guerre de 40/45 ravage l’Europe, ici encore pas d’excès :  pas de plastique de la bakelite,  du  luxe dans les foyers aisés, mais avec des domestiques, et pour les autres :  du bois, du papier journal,  l’encrier et la plume,  beaucoup n’ont pas de WC à l’intérieur des maisons et peu de gens ont des salles de bains, même dans la capitale.

Quand les américains débarquent, ils nous considèrent comme une nation d’arriérés qui boivent et ne se lavent pas, et dont les femmes sont très légères.

Après la guerre, c’est la reconstruction mais les gens sont à la rue ; rappelez vous l’ appel de l’Abbé Pierre en 1954, il y a un  bidonville à l’entrée de Nice !

De quand date la fameuse évolution qui aurait été catastrophique pour la planète, facile pour la génération d’après guerre et pour leurs parents qui avaient crevé de faim durant la guerre, en pleine adolescence ?

Tout le monde la situe au moment des années soixante, période à laquelle les femmes n’ont pas encore le droit d’avoir un carnet de chèque et un compte en banque, pourtant en soixante-huit explose une révolution faite par des gens qui n’ont pas de hauts salaires, qui manquent de logements : donc la génération qui a  vingt ans et plus,  vient juste de découvrir des HLM qui remplacent des taudis, et qui  pour beaucoup ont leur première salle de bain. La-dedans, il fallait loger les rapatriés d’Algérie, mais les Harkis eux, attendront encore plus longtemps dans des camps hâtivement bâtis  !

Ici encore les « baby boomers » ne sont pas des privilégiés dans leur grande majorité.  Le mouvement hippie réclamait déjà le retour à la terre,  en même temps que la fin de la guerre au Vietnam, preuve que déjà on se méfiait du progrès (or ce mouvement est vite réprimé par les bien pensants du politiquement correct, qui en parlent encore aujourd’hui , dans les milieux politiques comme d’une catastrophe). 

Beaucoup d’entre eux n’ont jamais changés, ils n’ont pas adoptés les habitudes de consommation, ce qui n’est pas le cas de leurs enfants et petits-enfants équipés de tous les derniers gadgets du monde actuels qui sont autant de déchets qu’il faudra recycler.

Aujourd’hui , tous les jours, je vois des millénials*, premiers concernés, utiliser des sacs  et des bouteilles plastiques.  Aujourd’hui, à la COP 25*, des responsables élus démocratiquement, font des promesses pour 2050, lorsqu’ils ne seront plus aux affaires et on ne voit aucune avancée significative, alors qu’il n’y a bientôt plus de banquise en arctique et en antarctique, le seul but des élus étant de pouvoir continuer à faire du commerce par de nouvelles voies enfin navigables !

Il est clair que ce n’est pas le zéro déchet  de « madame tout le monde »,  qui va pouvoir concurrencer l’augmentation du trafic maritime en Arctique à commencer par l’afflux de touristes qui ferait mieux de rester chez eux.

Mais qui aurait pu deviner que tout ce progrès , si pratique qui allait permettre d’avoir une vie plus facile, allait mettre notre monde en péril ?

La génération des années quarante et cinquante a travaillé pour la paix en Europe, elle a travaillé pour la prospérité, la croissance, qui a permis la survie et la santé de ces jeunes  qui les critiquent. La responsabilité est collective, l’intégrisme d’une pensée unique est toujours dangereux : faire la part de choses est le moins qu’on puisse faire.

 

*jeunes qui ont eu 20 ans en 2000

*Article du Monde du 15 décembre: « La COP25 s’achève sur des avancées quasi insignifiantes dans la lutte contre le changement climatique »

 

 

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