Les battants ont aussi leur faiblesse

Qui sont ces fameux battants ?

Sur le plan des crises de la vie, on doit distinguer celles qui proviennent d’une intervention humaine comme un commerçant qui vous vend une voiture en mauvais état vous obligeant éventuellement à une action en justice,  et celles qui sont une fatalité « naturelle » comme la chute d’un arbre sur la voiture lors d’une tempête. Si l’on recherche toujours le coupable pour les assurances, afin d’avoir un recours, il n’en est pas de même sur le plan  humain et psychologique.

Cela ne vous arrive pas, cela ne tombe pas sur vous, bien que le moment soit toujours en rapport avec quelques transits difficiles et lents, accompagnés d’un transit rapide qui réactive quelque chose de difficile dans votre thème , sur une de vos planètes importantes  ! C’est la raison pour laquelle ça arrive à certains et pas à d’autres avec des degrés divers et au même endroit.

La parole populaire dit parfois « il l’a bien cherché ! », signifiant qu’en quelque sorte, vous avez votre part de responsabilité : avez-vous mal jugé la chose en étant naïf, imprévoyant ou trop anxieux,  ou avez-vous été au mauvais endroit au mauvais moment,  « avez-vous battis votre maison sur du sable »,  avez-vous en quelque sorte, été au devant de ces ennuis ?

Nous avons une certaine responsabilité pour nos actes, donc on ne peut objectivement tout mettre sur le dos de la fatalité. Mais chacun se demande justement quel est le poids de la fatalité, et est conduit à vouloir comprendre.

En astrologie transgénéalogique et karmique, on vous répondra « oui », l’idée simple étant que  presque les même causes produisent quasi les mêmes effets (parce que rien n’est jamais vraiment pareil quand même !), et ce sur plusieurs générations . Ce mauvais moment est une crise nécessaire pour « apprendre » à écouter ceux qui savent.  Les enfants disent : « voilà, c’est bien fait ! » Mais  dit la  vox populi,  les pauvres et les malades souffrent plus que  les riches et les bien portants, il est évident qu’accuser l’injustice d’une société qui broie l’humanité en général, peut paraitre une évidence. Pourtant dans toutes les bonnes familles, il y a des battants  et des losers …  qui souffrent objectivement moins que les autres, car il finissent toujours par être aider par un des leurs. Quoique…

Certains se demandent donc pourquoi la vie, leur apporte toujours  le même type d’ événements, alors qu’ils pensent n’en être nullement responsables :  on sait maintenant, que la répétition est au cœur de la vie, et notamment de la vie des familles !

Il y a des familles où le suicide semble une épidémie, d’autres où l’on s’exile de génération en génération même quand les parents ont réussi, des familles où les femmes perdent leur mari, des familles où l’on s’obstine à vivre ensemble alors qu’on a le sentiment que c’est dangereux pour son équilibre, des femmes qui cumulent les affaires de cœur et, d’autres pour qui c’est un vide abyssale (sans pour autant qu’elles soient moins attrayantes que les précédentes). Certains pensent qu’il vaut mieux ne plus se reproduire, mais finissent par adopter un enfant ou élever l’enfant du partenaire , d’où la transmission familiale semble exclue, mais avec cet enfant du conjoint, ils retrouvent la destinée qu’ils voulaient éviter !

Depuis les années soixante-dix, on a pensé que l’éducation était tout, puis on est revenu vers l’inné, l’ADN, en portant une   attention sur le socio-culturel, et l’environnement affectif. Les enjeux sont toujours les mêmes on s’adapte au monde du dehors ou pas :  il  s’agit  de traits de caractère,  de défaut dans l’éducation,  du manque  d’argent, du manque d’idées, du manque de courage. Soit on continue à subir, soit on s’interroge.

La première réponse est de dire que comme nous apprenons par répétition grâce à nôtre partie du cerveau dit reptilien, nous reproduisons sans en être conscient.

Qui est faible, fragile et pourquoi ? Qui est fort et pourquoi   ? Quelle place tiendront les crises dans la vie de quelqu’un  : mauvais moment à passer ou leçon pour l’avenir ? Dans tous les cas, l’ expérience doit nous « renseigner » sur nous-même. Il faut s’en servir.

On note  que les signes dit signes masculins, yang , feu et air sont en tête parce qu’ils ont l’enthousiasme, parce qu’ils fédèrent autour d’eux, parce qu’ils entraînent, et démarrent, entreprennent,  ils se trompent aussi, se blessent, mais se relèvent.

Dans la théorie  du yin (féminin) et du yang (masculin), selon la vision asiatique du Tao  les deux sont présent en chaque être .  Transposé  dans un thème,  chaque individu voit ses planètes  réparties dans les  signes féminins et masculins ; il est d’usage d’en faire l’addition. C’est un peu sommaire, car il faut aussi ajouter le genre yin ou yang de l’ascendant, du Milieu du Ciel, du nœud sud d’où l’on vient qui est l’ascendant de la Lune. En fait lorsqu’on parle du Soleil , on dit qu’on est un Soleil de tel signe , puis que  l’ascendant prend de plus en plus d’influence. C’est normal puisque l’ascendant est le corps physique, le tempérament, tandis que le Soleil est une idée, un concept qu’on  met en action, grâce au corps. Mais il est plus facile de se laisser aller à ses pulsions, ses tendances latentes,  que de vivre selon des principes.

Si les planètes en signes sont dans la même énergie yang,  avec un ascendant yin on aura une « main de fer dans un gant de velours », et la personne suivra son chemin et s’en sortira très bien, tout en ayant l’air d’être un « second de cordée ».

Si les planètes sont dans des signes yin avec un ascendant yang elle peut décevoir ceux qui voudront la mettre en avant, car elle n’en a pas envie : elle est trop intériorisée. Elle sera réellement un « second de cordée »

Cette personne va-t-elle s’identifier, devenir elle-même, aller vers les autres , ou le contraire, ne pas y parvenir et, être toujours à la traine de quelqu’un de plus yang, mais pas forcément plus doué ?

Tout d’abord, les signes ne sont pas des entités séparés, ils se complètent , s’opposent ou se superposent dans leurs manifestations,   ce sont les douze « travaux d’Hercule », il y a des tests à passer dans chacun d’eux ; s’imaginer qu’on peut l’éviter en ayant un comportement horizontal, matérialiste, en sautant par dessus un obstacle qu’on devrait affronter  ne nous enverra qu’au prochain obstacle, à la prochaine crise du même type qui se reproduira, car on ne peut s’éviter soi-même !

Si on évite la crise par un cadeau soudain de la vie, chance inouïe, gains inattendus, et même une  épreuve prématurée qui nous jettera hors de la vie ,  un des descendants retrouvera quelque chose d’inachevé dans son thème, dans les maisons mêmes et signes où le précédent l’a laissé, où la question à résoudre a été abandonnée !

On repère cela dans les maisons dites de l‘âme IV/VIII, XII, mais bien malin qui peut deviner pour l’autre , l’exact contenu : on personnifie les planètes et on fait des hypothèses en rapport avec la maison impliquée, puisque cela revient toujours sur le lieu du « crime ». Un avortement en secteur V, suivi d’une mort de la mère en secteur VIII, ou un vol en secteur VIII suivi d’un emprisonnement en secteur XII, ou un suicide en secteur VIII d’un parent en secteur IV, reviendront sur les descendants par des marqueurs lourds dans ces secteurs,

Plus léger , on peut se demander qu’est-ce qui ralentit la réussite de chaque signe qui s’exprime dans un secteur-maison,  sur le plan matériel , puis spirituel  ?

En connaissant les signes, on part du principe que chaque signe contient son  talon d’Achille, il ne s’agit pas de défaut, mais d’un manque comme  avec la Lune noire, ou d’un sacrifice qu’on refuse de faire comme avec Chiron, ou de dons au nœud sud auxquels il faut renoncer en partie pour aller au nœud nord , comme avec Saturne à cause duquel on souffre de la solitude et de l’incompréhension de son entourage, comme avec Pluton qui quelquefois nous enlève ceux, ou ce que l’on préférait, tout cela nous faisant ressentir un sentiment d’incomplétude, de souffrance, demandant un travail sur soi pour purifier, nettoyer, assainir, déblayer, refaire, reconstruire, reprendre, redire, réviser, restaurer, reconsidérer , revoir (travail type avec les planètes rétrogrades dans n’importe quelle maison)…

Rapidement, je vais citer le manque, la peur de chaque signe, pour vous montrer qu’aucun signe n’est parfait et, que nul d’entre nous ne sortira indemne de la roue de la vie, sans effort conscient, signes  qui vous obligeront à en passer par un travail évolutif, afin de vous verticaliser là, où vous avez des planètes particulièrement importantes, comme le maître d’ascendant, le Soleil, une dominante personnelle etc. Ces moments  se produisent souvent au moment des transits sur vos planètes rétrogrades, lors du passage des nœuds.

En Bélier, on est dans l’action :  quelle action, quelle sera l’épreuve dans cette action, serais-je à la hauteur de ce que j’entreprends, ai-je assez entrepris , comment ne pas m’impatienter ?

En Taureau, c’est l’épreuve de l’avidité, la peur de la dépossession, de ne pas pouvoir tout retenir avec mes bras, la peur de lâcher, de perdre, d’être déloger de mon territoire, celle de ne pas jouir et se réjouir !

En Gémeaux, c’est l’épreuve de la parole,  savoir se taire et écouter l’autre, la peur de ne pas avoir le temps de tout savoir, de tout voir, de tout connaître !

En Cancer, c’est l’épreuve de la castration, de la coupure de l’œdipe, de la famille : pourquoi suis-je seul ou pourquoi, suis-je prisonnier de mon passé familial ? Comment le fuir et construire une vie familiale, ou comment me résigner à la solitude ? Comment se souvenir sans souffrir ?

En Lion, c’est l’épreuve de l’ego, la peur de ne pas exister, de ne rien laisser derrière soi, de ne pas être aimé, de ne pas être reconnu, de ne pas avoir de descendance, de disparaitre dans le néant

En Vierge, c’est la peur de la saleté, de la maladie,  de l’encombrement, la peur de ne pas en faire assez, de ne pas être à la hauteur, d’être nié, soumis, mais aussi d’être mis au premier plan.

En Balance, c’est la peur de ne pas rencontrer l’autre et la peur de le rencontrer, la peur de la séparation, la peur de dire non, la peur de l’injustice, de la violence, de la solitude

En Scorpion, c’est la peur d’être asexué, la peur d’être maudit, la peur de perdre, la peur de la misère, la peur de mourir et la peur de maudire l’ autre qui est au cœur de la passion, qui me manipule ou que je manipule, que j’aime ou que je déteste.

En Sagittaire, c’est l’amour de l’ailleurs et la peur de l’ailleurs, l’envie de communiquer des idéaux qui seraient les vrais et les bons et la peur du doute,  la peur de l’ennui, de l’immobilité

En Capricorne, c’est la peur du partage,  des groupes, des contacts, des  foules, de la rencontre des inconnus, de la révélation de son intimité, c’est la peur de perdre sa position au sein de la société humaine, avec la perte de son  pouvoir de décision, savoir jusqu’où je peux aller, connaître mes limites.

En Verseau, c’est la peur, la détestation des limites,  des croyances, la tentation des extrêmes, la peur de la compromission,  la peur de perdre sa liberté physique et morale,

En Poissons, c’est la peur d’être diviser ou de diviser, qui entraine la peur d’agir, de dire et de faire.

La vraie bataille de la vie est de vaincre ses peurs, elle n’est nullement de jouer le premier de cordée et, de rentrer ensuite pleurer chez son psy, quelquefois cela va avec, pourtant chez beaucoup la faille est là, qui subsiste !

Finalement, on peut aussi dire que les exemples positifs sont nombreux  alors que la situation  au moment de la naissance n’était pas bonne, et même franchement mauvaise, il est extraordinaire de voir un pourcentage de gens  sans appuis, s’activer suffisamment dans leur vie pour réussir, ou du moins vivre bien ; ils sont adaptés alors qu’ils n’avaient pas les codes, mais ils sont intelligents, malins, souples, tout en étant suffisamment « droits dans leur bottes », pour ne pas céder devant les autres et devant l’adversité ; ils sont souvent en très bonne santé, ont besoin de peu d’heures de sommeil, et sont très optimistes, ils ont une vision exacte de ce qu’ils veulent et ne doutent pas de  réussir.

L’astrologie peut – elle dire s’ils ont quelque chose de spécial ? Va-t-on rester sur cette interrogation ?

Voici une histoire pour illustrer : « Un jardinier se plaint auprès de dieu, il ne pleut pas quand il faut etc ……. alors dieu lui dit , pendant un an tu sera le maître du temps.Le jardinier fait pleuvoir juste ce qu’il faut pour arroser, briller le soleil etc…… quand vient le moment de la récolte , les blés sont magnifiques, hauts, avec de beaux gros grains.Mais a la moisson, les grains se révèlent êtres vides . Le jardinier ne comprend pas, alors Dieu lui dit : l‘absence de friction, de tension, et de défi a rendu le blé impuissant. Une certaines doses de difficultés est indispensable. Les orages et les éclairs secouent et éveillent l’âme du blé. » (Merci à Nicolle de me l’avoir communiquer)

 

 

*Le talon d’Achille indique le point faible d’une personne, en référence à l’histoire d’Achille, héros de la mythologie grecque.  Sa mère Thétis trempa l’enfant dans les eaux du fleuve Styx, réputées pour rendre invulnérable, à sa naissance, mais pour le plonger elle le tenait par le talon, qui ne fut pas immergé.

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5 commentaires sur “Les battants ont aussi leur faiblesse”

  1. Merci, je m’efforce de clarifier un langage et des idées fumeuses souvent, pour en faire un outil de connaissance de soi, si j’y arrive tant mieux !
    😀

  2. Merci beaucoup Emma, j apprends depuis peu les bases de l astrologie, mais je suis vos publications et je lis même les anciennes… Une façon différente d apprendre car vos écrits sont très compréhensibles pour une novice comme moi. Bien sûr, il y a beaucoup de choses que je suis pas à même de saisir… Mais j espère y arriver ????

  3. merci Emma pour ces réflexions qui recadrent bien le rôle de l ‘astrologie .
    Petite histoire pour illustrer le texte : Un jardinier se plaint auprès de dieu, il ne pleut pas quand il faut etc ……. alors dieu lui dit , pendant un an tu sera le maître du temps.Le jardinier fait pleuvoir juste ce qu’il faut pour arroser, briller le soleil etc…… quand vient le moment de la récolte , les blés sont magnifiques, hauts, avec de beaux gros grains.Mais a la moisson, les grains se révèlent êtres vides . Le jardinier ne comprend pas, alors Dieu lui dit : L’absence de friction de tension, et de défi a rendu le blé impuissant. Une certaines doses de difficultés est indispensable. Les orages et les éclairs secouent et éveillent l’âme du blé.
    bien amicalement*nicolle*

  4. Bonjour Emma et BRAVO pour ce texte!
    Tellement VRAI…
    Pas très réjouissant puisque que l’on ne peut pas éviter le « destin » … mais bon nous sommes quand même tous dans le même bateau …
    En tout cas on se fait plus de soucis pour ses enfants et petits-enfants que pour soi-même en général.. puisque l’on sait que ce n’est jamais gagné d’avance…
    Optimiste et Yang… « La vie on se casse la figure et ON SE RELEVE  »
    Bonne journée
    Chris

Répondre à Christiane FURER-BOYER

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