la Magma Carta pierre angulaire de la démocratie britannique

Le brexit ou british exit, ressemble à une tarte à la crème, mais sur la figure de qui va-t-elle atterrir ?

Une telle hargne ne parait pas très diplomatique , à tel point que pour empêcher toutes nouvelles options démocratiques de se manifester, le premier ministre Boris Johnson, (sorte de Trump à l’anglaise né et éduqué pendant dix ans à New York, plutôt façonné par le style d’outre-atlantique), se permet de faire quelque chose qui n’avait pas été fait depuis des siècles : empêcher la chambre des communes de siéger pendant un mois, pour pouvoir arriver jusqu’à la date butoir du 31 octobre 2019, sans tergiversations ! Pour trouver pareil conduite, il faut remonter à Henri VIII qui essaya de convoquer le parlement le moins possible lorsqu’il fit toutes les modifications qu’il souhaitait envers et contre ses conseillers.

Il faut reconnaître qu’aux grands maux, les grands remèdes ; mais la potion va-t-elle passer chez ce peuple qui a une grande tradition démocratique dans ses affaires intérieures (je pèse mes mots !).

En effet, la démocratie anglaise a de la bouteille, malgré une royauté qui subsiste envers et contre tout : dès le moyen-âge, elle fut à l’origine de la plus grande avancée démocratique de tous les temps  et, depuis personne n’a jamais  fait mieux en matière de protection de ses citoyens face à la dictature des puissants.

Si la République (un chef est élu par le peuple) est née à Athènes,  la Démocratie, l’institution d’un Parlement fort, représentant le peuple face aux dirigeants élus, n’est pas née à Paris, bien que l’idée ait circulé en Europe.

L‘Angleterre n’était alors qu’un pays naissant, à l’époque où elle luttait encore contre les envahisseurs Danois et Norvégiens, les fameux Vikings (ancêtres des natifs de la Normandie)  furent à l’origine des premières avancées démocratiques en Angleterre (1éres invasions des danois en 783 ). Un texte ou Charte du roi Henri Ier, surnommé Lion de Justice, fils de Guillaume le Conquérant, duc de Normandie et roi d’Angleterre, daté de 1100, sert de base ; elle garantit les droits féodaux, les libertés des villes contre l’arbitraire royal et institue le contrôle de l’impôt par le Grand Conseil du Royaume, et établit en droit l‘Habeas corpus qui empêche entre autres, l’emprisonnement arbitraire.

Henri III  la promulgua en 1225, cette fois dans une version plus courte avec seulement 37 articles. Ce texte  fut donc écrit sous l’inspiration d’un peuple qui vivait des deux côtés de la Manche (l’Aquitaine est restée anglaise jusqu’au XVe siècle).Une idée reçue

Henri III régna pendant 56 ans (le plus long règne d’un roi anglais au Moyen Âge) si bien qu’au moment de sa mort en 1272, la Magna Carta était devenue en Angleterre un précédent juridique incontestable, qu’ il serait plus difficile pour un monarque d’annuler, comme le roi Jean avait essayé de le faire près de trois générations plus tôt. Elle  permettait de déposer le roi en cas d’arbitraire.

Édouard Ier, fils et héritier d’Henri III, et le Parlement publièrent une dernière fois la Magna Carta le 12 octobre 1297.

Cette charte est la plus ancienne manifestation importante d’un long processus historique qui a conduit aux règles de légalité constitutionnelle en Grande-Bretagne. Cette charte contient en germe la déclaration des droits de l’homme et de La constitution des États-Unis qui ne furent adoptées qu’au XVIIIe siècle !  

*voir article sur Guillaume le Conquérant

source Wikipédia

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