Hypatie d’Alexandrie

La femme sera vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important,  on désignera une femme incompétente. (Françoise Giroud 1983). Ce niveau là, nous l’avons déjà atteint ; mais ce n’est pas suffisant, à travail égal salaire égal serait déjà un début.

Hypatie d’Alexandrie, née en 370  à Alexandrie, avait une intelligence hors du commun.

Théon d’Alexandrie, Mathématicien, son père (335 après J.-C.-405 après J.-C Alexandrie, Égypte) était un érudit et le dernier directeur du Musée de la Bibliothèque d’Alexandrie, le Museion, jusqu’à ce qu’il soit fermé par le patriarche Théophile d’Alexandrie sous les ordres de l’empereur Théodose Ier,  en 391.

Elle rédigea de nombreux ouvrages avec son père, dont un commentaire relatif à l’Almageste de Ptolémée et une critique des Éléments d’Euclide.

Elle focalisa ses recherches sur les travaux d’Apollonius, relatifs à la géométrie des sections de cône. Ces études, a priori confidentielles et, quelque peu hermétiques, permirent d’importants progrès quant aux définitions des hyperboles, paraboles et ellipses.  Indépendamment de ses nombreuses recherches scientifiques, elle enseigna la philosophie.

En 400, elle se retrouva à la tête de la prestigieuse école néoplatonicienne d’Alexandrie. Elle put ainsi enrichir et commenter les textes de Platon, Héraclite, Plotin ou Aristote.

Selon le philosophe Synésios de Cyrène, elle était connue pour sa grâce naturelle, sa disponibilité d’esprit et, sa gentillesse. C’est ainsi qu’elle conseilla Synésios dans la construction d’un hydroscope (un instrument ressemblant à une clepsydre mais mesurant le poids de l’eau et non son volume), d’un astrolabe, ou pour l’élaboration de cartes géographiques fiables.

Elle se réclamait d’Aristarque dont les travaux d’astronomie présentaient l’héliocentrisme, doutant du géocentrisme de Ptolémée, tandis que le commun des mortels pensait  que la terre était plate…

Une ère d’obscurantisme  lui succéda, jusqu’à Galilée, amenée par les premiers chrétiens. Sa fin fut des plus horribles. Aucun de ses travaux n’ont pu nous parvenir  du fait de l’incendie de la Bibliothèque d’Alexandrie. 

Hypathie d'AlexandrieHypatie figure à plusieurs reprises dans la littérature romantique française du XIXe siècle, notamment chez les poètes et écrivains Lecomte de Lisle, Gérard de Nerval et Maurice Barrés. D’après eux, elle est la dernière représentante des vieilles valeurs helléniques.

De Lisle décrit Hypatie comme étant « le souffle de Platon et le corps d’Aphrodite ».

Je me devais de rendre un bel hommage à cette femme charismatique, première femme universitaire de la tradition occidentale. Elle n’était pas la première intellectuelle, ni non plus, la première philosophe. Elle avait toute une série de devancières de Théanon et Périctione, à Aspasie et Macrine. Mais elle semble être la première à s’engager dans la recherche de l’enseignement, tels que nous le connaissons de nos jours. 

« Comme le rapporte Socrate le scolastique, il est probable que ce soit ses échanges avec Oreste qui lui valurent une condamnation par le patriarche Cyrille d’Alexandrie. « Cela déclencha contre elle une calomnie chez le peuple des chrétiens, selon laquelle elle était bien celle qui empêchait des relations amicales entre Oreste et l’évêque », écrit-il vers 440. Beaucoup plus tard, en 495, le philosophe Damascios raconte que Cyrille était irrité par la popularité d’Hypatie. En somme, l’évêque voyait en elle un obstacle à ses ambitions pour prendre le pouvoir à Alexandrie.

Ainsi, alors qu’elle rentrait chez elle, Hypatie fut traînée jusqu’à l’église Cesareum où elle fut lapidée par une foule de moines dont la colère fut exacerbée par un certain Pierre : « ils la frappèrent à coups de tessons ; l’ayant systématiquement mise en pièces, ils chargèrent ses membres jusqu’en haut du Cinarôn et les anéantirent par le feu ». Une mort atroce qui l’a transformée 12 siècles plus tard en une icône de la raison face à l’obscurantisme le plus noir. »

D’après Futura Sciences, Wikipédia et autres sources

 

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